Snoussi: Les conditions de la HAICA pour le retour de Nessma Tv
Le personnel et les journalistes de la chaîne de télévision privée "Nessma", se sont rassemblés, ce mardi devant le siège de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), pour dénoncer le maintien de la décision de confiscation des équipements de diffusion de la chaîne.
Les protestataires ont réclamé l'accélération de l'examen de ce dossier, soulignant la nécessité d'une reprise rapide de diffusion, notamment après 4 mois de suspension des programmes, et une mise au chômage obligatoire des journalistes.
D'après Houssem Mechi, journaliste à Nessma, le président de la Haica a dit comprendre les revendications des journalistes, ajoutant que "la semaine prochaine apportera de bonnes nouvelles pour Nessma TV, étant donné que le dossier de la chaîne est complet à 99 % ", selon ses dires.
De son côté, la rédactrice en chef à "Nessma", Henda Mejri a indiqué, dans une déclaration aux médias, qu'"environ 200 employés ont été mis au chômage obligatoire", dénonçant des conditions difficiles dans lesquelles ils vivent.
Pour sa part, Hichem Snoussi, membre de l'instance de régulation de l'audiovisuel (HAICA), a déclaré, à la TAP, que les négociations avec Nessma TV se poursuivent, soulignant que la HAICA avait insisté, dans un projet d'accord entre les deux parties, sur la protection des postes d'emploi des journalistes, " mais elle (HAICA) refuse en même temps que les conditions professionnelles des salariés soit un moyen de pression.
D'après Senoussi, la HAICA demande à Nessma TV de rompre tout lien avec la chaîne précédente et avec les employés parmi les hommes politiques".
Les équipements de diffusion de "Nessma" ont été saisis le 27 octobre 2021.
Les plateaux et studios d'enregistrement de cette chaîne ont été également sous-scellés, selon Senoussi, rappelant que cette opération intervient en application de la décision de la HAICA relative à la saisie des équipements de diffusion des chaînes "illégales" et "qui transmettent leurs programmes sans licence".